Un personnage légendaire : Raspoutine
RASPOUTINE
Un mage noir à la cour du Tsar
Qui était cet homme étrange et inquiétant, proche de la famille du Tsar et pourtant vêtu comme un moine errant? Certains disent que c'était un grand magicien aux pouvoirs fascinants, d'autres affirment qu'il n'était qu'un fou dangereux.
Le 23 janvier 1871, un météore traverse le ciel au-dessus du village de Pokrovoskoïe en Sibérie occidentale, à 2 500 km de l'est de la capitale russe Saint-Pétersbourg
Elle annonçait, disait-on, la venue au monde d'un personnage d'exception.
Le même jour, dans une ferme de ce village naît Grigori Iefimovitch Novykhle, qui plus tard prendra le nom de Raspoutine.
Une enfance rude.
Le jeune Grigori travaillait à la ferme de son père avec son frère aîné et s'occupait de nourrir les bêtes. Très vite ses parents s'aperçurent qu'il était différent des autres enfants, il semblait apaiser les animaux d'un seul regard, et les guérir en leur imposant les mains. Grigori jouait peu avec les enfants du village, il préférait aller voir les "Staretz", des sages mythiques qui vivaient dans un monastère, pour suivre leur enseignement. Le jeune garçon était très agité et avait du mal à canaliser son énergie débordante. Un jour d'hiver, il se baigna avec son frère dans une rivière. Les deux enfants attrapèrent une pneumonie, le grand frère mourut laissant Grigori, parfaitement rétablit physiquement, mais dans un état de profonde détresse morale. Adolescent, Grigori était d'une carrure imposante, il portait les cheveux longs, la barbe et s'habillait des vêtements sombres et amples des moines. Il se maria à l'âge de dix-neuf ans, ce qui ne l'empêcha pas de continuer à séduire les jeunes femmes qui succombaient à son regard bleu et hypnothique. Grigori était toujours femier mais, fort de l'enseignement des "Staretz" qu'il avait continué à suivre, il commençait à prêcher de temps en temps devant quelques curieux venus des villages alentours.
L'ascension du mysthique.
Un jour qu'il marchait dans la nature, Grigori vit apparaître une vierge lumineuse qui lui demanda de partir en pélerinage au Mont Athos en Grèce, à plus de trois mille kilomètres ed chez lui, afin d'apprendre la religion orthodoxe. Grigori abandonna sa femme et partit sur les routes où il rencontra les adeptes de la secte des Klystis avec qui il séjourna pendant plusieurs mois. Cette secte aussi connue sous le nom de Flagellants, avait pour pratique d'organiser d'étranges cérémonies la nuit dans la forêt, durant lesquelles les participants entraient en transe en se flagellant le corps. Au sein de cette secte, Grigori que l'on surnommait déjà Raspoutine perfectionna son don pour l'hypnothisme et commença à pratiquer la magie. Satisfait de ces nouveaux enseignements, il décida ensuite de repartir seul sur les chemins pour répandre la bonne parole et continuer à soigner les gens. Toujours bien accueille par les gens des villages où il s'arrêtait, Raspoutine était de plus en plus connu et sa réputation de faiseur de magie était telle que les autorités religieuses de Russie demandèrent à le rencontrer. Il se rendit à Saint-Pétersbourg pour une audition auprès du père Ivan de Cronstadt, le plus grand saint homme de Russi qui, une fois convaincu que Raspoutine était habité de l'étincelle divine, le présenta à la cour du Tsar en 1906. Lorsque Raspoutine arriva dans le Palais du Tsar il se comporta en terre conquise, il vociférait et insulatait ceux qui ne s'inclinait pas devant lui, ordonnait aux serviteurs comme s'il état le Tsar en personne. Ambitieux et fascinant, il savait se rendre indispensable et fréquentait assidûment le grand-duc Nicolas Nicolaïevitch et les grandes-duchesses Militza et Anastasia du . Ayant eu connaissance de sa réputation de guérisseur, la Tsarine Alexandra, femme du Tsar Nicolas II , lui demanda s'il pouvait soigner son fils atteint d'hémophilie, cette maladie qui empêche le sang de coaguler. Raspoutine accepta et soigne l'enfant de ses hémorragies.
Une puissance controversée.
Celui qu'on appelait le "Staretz" devint alors un des personnages les plus influents de Russie, les gens se pressaient devant sa demeure, surveillée par la police secrète, pour demander des conseils et des soins. Il menait une vie de débauche faite de festins et d'orgies sans que personne à la Cour n'ose lui faire de remarques sur sa conduite outrageante. Il errait, sale et hirsute, dans les couloirs du Palais du Tsar. Celui-ci le considérait comme un illuminé alors que la Tsarine le voyait comme un saint ayant sauvé son fils et discutait tard dans la nuit, de voyance et de sorellerie. On raconte que Raspoutine, appelé par certains le moine fou, organisait des séances de magie avec des personnalités influentes dans les caves du Palais, d'autres fois qu'il faisait des recherches en alchimie. La Tsarine, persuadée qu'il était envoyé pâr le ciel pour faire entendre la voix du peuple, le tenait au courant des affaires de l'Etat, ce qui pendant cette période de guerre entre la Russie et l'Allemagne était très mal accepté par les autorités du pays.Nicolas II était faible face à Raspoutine qui prenait de plus en plus d'importance et qui s'intéressait de plus en plus aux affaires de l'Etat et commançait à installer des hommes dévoués à sa cause au gouvernement.
La chute du moine fou.
A la Cour, l'élite de la noblesse grondait contre les avantages accordés à cet arrivistes et certains le soupçonnait d'être un espion pour l'Allemagne contre qui la Russi perdait de plus en plus de batailles. De scandaleuse histoires de moeurs mêlant l'aristocratie russe aux débauches de Raspoutine commencent à faire pencher l'opinion publique en sa défaveur et peu à peu des complots se trament; dans l'ombre certaines personnes parlent de l'assassiner. Le 30 décembre 1916 , Raspoutine fut invité à dîner par le Prince Youssoupov, membre de la haute aristocratie. Il s'agissait en fait d'une mise en scène visant à l'empoissoner. Le Prince et ses acolytes avaient prévu de mettre du cyanure, un poisnon extrêment violent, dans les desserts. En bon vivant qu'il était, Raspoutine fit honneur au repas et après avoir englouti les gâteaux, se plaignit d'avoir grand soif et mal au ventre. On lui servit du von en grande quantité afin d'étancher sa soif, ce qui le erndit mélancolique et semla l'assoupir. Raspoutine demanda à Youssoupov de lui chanter des chansons; celui-ci s'exécuta puis, perplexe que le poison n'ait pas fait d'effet, il alla chercher un pistolet pour fini le travail. Vers trois heure du matin, le Prince Youssoupov tendit un crucifix à Raspoutine en lui demandant de prier, ce qu'il fit, et il lui tira une balle dans la poitrine. Grigori Raspoutine s'effondra tandis que le Prince allait prévenir ses complices qui attendaient à l'extérieur. Lorsqu'ils revinrent dans la pièce pour vérifier le pouls du mort, celui-ci se releva dans un rugissement, projeta Youssoupov contre un mur et tenta de s'enfuir sous les coups de feu des hommes du Prince, mais s'effondra quelques mètres plus loins dans le jardin. Terrorisés par cette résurection, les assassins tirèrent le corps jusqu'au fleuve Néva où ils le jetèrent dans les eaux glacées. Lorsque le cadavre fut retrouvé, on pratiqua une autopsie qui révéla qu Raspoutine était mort noyé, le poison et les balles n'avaient donc pas suffit à tuer ce personnage mysthique à la constitution exceptionnelle. La mort étrange de Raspoutine fit courir des dizaines de rumeurs à son sujet; on raconatit qu'il n'était pas mort dans le Néva et qu'il vivait caché dans les caves du Palais du Tsar ou bien qu'il était parti repousser seul les Allemands sur le front russe. Il fallut attendre 1989 et l'ouverture des archives soviétiques pour avoir la preuve écrite sous procès-verbal de l'époque, que Grigori Iefimovitch était bien mort cette nuit ed décembre 1916.
Raspoutine est la preuve vivant que les légendes ont la peau dure.
Voilà l'histoire de cet homme légendaire qui restera dans la mémoire de tout un peuple.
